Sujet: GULLIVER ❥ Sometimes, people just aren’t who you thought they were. Mar 7 Sep - 15:26
♣ IDENTITY NOM ET PRÉNOMS: Gulliver Redwald-Forbes ÂGE : 24 ans DATE ET LIEU DE NAISSANCE : 19 juillet 1979 - Austin, Texas NATIONALITÉ : Américaine OCCUPATION : Recherchiste, mais a fait une pause et ne travaille plus pour le moment, vivant de l'argent laissé par la famille de son ancien petit ami. GROUPE : New-Yorkais
♣ SOME QUESTIONS ABOUT YOU
DESCRIPTION PHYSIQUE : Le seul trait caractéristique auquel on porte réellement attention est le bleu clair et profond de ses yeux. Ni sexy, ni canon, Gulliver n’est pas le genre de fille qui attire l’œil de la gente masculine. Ses traits sont fins et doux, si bien qu’ils lui donnent des airs à la fois angéliques et enfantins. Elle semble d’ailleurs beaucoup plus jeune que l’âge qu’elle a réellement. Naturelle, quoique coquette, Gulliver aime s’habiller de façon décontractée, sans se soucier de la dernière mode. Elle n’est pas celle que tout le monde remarque, mais elle se plait ainsi.
VOTRE VISION SUR LE 11 SEPTEMBRE : Gulliver n’était pas en ville quand le drame a eu lieu. Son petit ami, Jake, et elle étaient hors du pays pour le mariage d’un membre de la famille. Le couple a cependant été touché par la tragédie; leur fils de deux ans (Grayer), qui était sous la garde de sa baby-sitter, a été tué, écrasé sous de nombreux débris. Sa nounou a également été tuée sur le coup. Leur petite famille jadis parfaite s’envola en éclats quand ils apprirent que leur trésor était mort. Perdu et troublé, complètement déchiré, Jake a abandonné Gulliver et est parti, la laissant seule dans un deuil affligeant. Elle a été énormément touchée par le drame, mais elle s'est renfermée dans un deuil égoïste, durant lequel elle n'a pensé qu'à son défunt fils. Deux ans plus tard, elle s'ouvre un peu au monde et tente de revivre.
♣ TELL ME WHO YOU ARE AVATAR : Alexis Bledel PSEUDO/PRÉNOM : l'abeille de Junie ÂGE : 19 ans OU AVEZ-VOUS TROUVÉ FEELING GOOD ? : Bazzart
Dernière édition par Gulliver Redwald-Forbes le Mer 8 Sep - 20:08, édité 12 fois
Gulliver Redwald-Forbes
Messages : 112 Date d'inscription : 07/09/2010 Age : 33 Crédits : Brain Damage
Sujet: Re: GULLIVER ❥ Sometimes, people just aren’t who you thought they were. Mar 7 Sep - 15:27
Je poussai doucement la porte de sa chambre - de son ancienne chambre. J’humai l’air, puis me laissai engloutir par les souvenirs. Un enchevêtrement de malheur et de bonheur m’happa. La pièce semblait empreinte d’une touche de nostalgie, perdue dans un tourbillon de mélancolie. Je m’avançai vers la fenêtre, que j’entrouvris d’une main maladroite et tremblante. Les doux rayons du soleil s'infiltrèrent dans la pièce, la baignant d'une claire lumière. Les murs couleur beurre semblaient s'illuminer. Un sourire pâle, témoignant du poids qui s'enlevait de mes épaules, effleura mes lèvres.
"Je suis vraiment désolé Gulliver. J’ai appris pour ... J’aurai dû appeler plus tôt. Je viens tout juste de l’apprendre. Avec tous les remous de cette tragédie, j'étais.. Je n'ai pas pensé que ta famille serait touchée. Je ne sais pas quoi te dire. Je suis tellement désolé, ma belle. Je..." Le téléphone coincé entre l'oreille et l'épaule, je fermai un moment les yeux, sans offrir la moindre réponse à mon frère aîné. J'inspirai un bon coup, puis expirai silencieusement. J'écrasai d'une main malhabile la larme qui fuyait sur ma joue. Je serrai les dents avec une force que je ne me connaissais pas. "Ça va, James" Ça n'allait pas du tout (...)
Je me laissai tomber sur le sol, m'adossant contre le mur. Voilà deux ans que ce coup de fil avait eut lieu. Plus de deux ans que ma vie avait basculé au cauchemar. Deux ans que la vie de milliers de gens avait été ravagée. Deux ans que je ne vivais plus. Et enfin, aujourd'hui, je me donnais cette chance. Me laissant caresser par la douce chaleur des rayons du soleil, je fermai les yeux. Et pourtant, la réalité restait toujours aussi triste. Aussi douloureuse. Cette incessante mélodie empreinte de mélancolie me hantait. Il fallait me délivrer de ce malheur. Et vivre.
Ça n'allait pas du tout. "Gulliver. Tu veux que je passe te voir? Tu veux en parler? Je ne peux pas comprendre ta douleur, mais je veux être là pour toi. Je peux être là ce soir. Tu sais que si je pars de Montréal cet après-midi, je suis là dans six heures. Peut-être sept. Tu veux que je vienne te voir ma belle? Pour en parler. Ou pour ne pas parler. Comme tu veux." Il ne pouvait effectivement pas comprendre ma douleur. Dans son petit monde, tout était parfait. Sa femme était parfaite. Ses deux enfants étaient en santé. Il vivait loin de toute cette horreur qui avait ravagé notre ville. Il ne savait pas ce que c'était pour nous tous. Il ne pouvait pas savoir, dans son monde, ou ses enfants pétillaient de joie. Dans leur regard brillait la flamme de la vie. Cette flamme s'était éteinte pour Grayer. Grayer était mort. Mort. Ce simple mot résonna en moi, me tranchant la poitrine comme le ferait la lame d'un couteau. Non, il ne pouvait pas comprendre. Je répétai, la voix blanche: "Ça va James." J'avais envie de crier, d'hurler. (...)
Mon regard se posa sur la photographie accrochée au mur, au dessus du berceau inoccupé depuis deux ans. Je me frappai la tête contre le mur. Les larmes me brouillèrent la vue. Je serrai les poings. J'inspirai lentement, tentant de me rassurer. Tout allait bien. Tout irait bien à partir de maintenant. Sur la photographie, un couple, enlacé. Le jeune homme, le regard posé sur la femme de sa vie, tenant entre ses bras un poupon vêtu d'un petit pyjama bleu pâle. Sourires francs et amoureux. Bonheur à l'état pur. La famille parfaite aurait-on dit. La famille parfaite. Cette famille n'était plus. Éclatée en morceaux, comme éclaterait le verre. Cette famille était la mienne. Cette famille est morte. En même temps que Grayer. En même temps que ces milliers de gens, arrachés au monde. Je détournai le regard de la photographie, pour me lever. Du bout des doigts, je caressai une ours en peluche dans le petit lit de Grayer. Sa douceur me fit frissonner. Les souvenirs s'entrechoquèrent en moi. Mais je souris doucement, chassant les dernières larmes de mes yeux.
J'avais envie de crier, d'hurler. "... Je sais que ça ne va pas. J'aimerais pouvoir t'aider. Te rassurer." Un bruyant sanglot s'évada d'entre mes lèvres, trahissant la douleur que je tentais de cacher. Pendant une longue minute, mon frère m'écouta pleurer. Avec rage, je me passai une main sur la joue. En moi, une tempête faisait des ravages, n'épargnant pas mon cœur meurtri. Ce fut avec force que je me mordi la lèvre inférieure, tentant de stopper le flot de larmes qui dégringolaient sur mes joues. J'articulai, avec difficulté. "Arrêtes de t'inquiéter, ta femme doit t'attendre, vas la rejoindre." Il n'aurait pas pu me rassurer. (...)
Grayer. Mon Grayer. Mort, à l'âge de deux ans. Mort écrasé sous les débrits des tours s'étant effondrées. Mort alors que sa babay sitter lui faisait la promenade. Je ne me l'étais jamais pardonné. Si je n'avais pas eut reccours à cette jeune fille pour sortir cette journée-là, peut-être cette horrifiante tragédie n'aurait pas fait de mon fils l'une de ses victimes. Encore à ce jour, je me sentais coupable. Grayer avait toujours été toute ma vie. Ma vie toute entière. Mon fils. Mon trésor. En regardant cet ours en peluche, la candeur du regard de mon fils, toujours tellement empli de joie, me revint en mémoire. Nouveau sourire. Bien que la douleur me pesait, il me fallait tourner la page. Je fis quelques pas, l'ourson serré entre mes bras. Les palpitations de mon coeur me donnaient la nausée. Je regardai avec attention chacun des éléments dans la chambre intouchée de mon défunt enfant. Tous ces trésors, que j'avais gardés enfermés, de peur d'éveiller trop de souvenirs douloureux. Aujourd'hui, je laissais cette pièce vivre. Et je me laissais emporter par ces souvenirs. J'allais de l'avant.
Il n'aurait pas pu me rassurer. "Gulliver..." Silence. La rage s'empara de moi. Il n'avait pas le droit de m'appeler, et de me demander de lui parler. De lui parler de ça, de lui dire ce que je ressentais. Qui était-il pour juger ma peine, ma douleur? Il ne pouvait pas comprendre. Il ne pouvait tout simplement pas. IL n'était pas ici, dans notre pays détruit par cette tragédie. IL n'avait pas perdu un être cher, comme des milliers de gens autour de moi. Mon ton de voix fut, cette fois et à ma grande surprise, très sec. "James, ça va, je te dis, je n'ai besoin d'aucune pitié, je m'en sors." Mensonges. Cruels mensonges. Comment s'en sortir? La perte d'un enfant n'était pas quelque chose de quoi on se sortait. Je ne voulais pas m'en sortir. Je voulais mourir. Mourir. "Cesses de te mentir. Arrêtes. Tu peux être triste, tu peux laisser les autres savoir ce que tu ressens Gulliver. Comment veux tu que nous t'aidions si tu te renfermes, si tu te mens à toi-même? Je suis là pour toi, Hélène aussi. Je sais que c'est une épreuve difficile, je le sais. Et non, je ne peux pas comprendre. Je sais que c'est difficile pour chacun d'entre vous. Mais je veux Gulliver. Je veux t'aider. Tu es ma soeur, et je t'aime." Silence. Je n'avais rien à dire. Je ne savais que répondre. Mon frère avait toujours été là pour moi, et sa femme Hélène avait toujours été une amie chère à mes yeux. Mais là, ce n'était plus la même chose. Plus rien n'était pareil. Plus rien. Voyant que je ne répondait pas, mon frère poursuivit son monologue. "Ma belle, tu sais, il est là haut. Il te regarde de là haut, et il veille sur toi. Il sera toujours là." Là haut. J'aurais voulu être là haut avec lui.(...)
Il m'avait quittée. L'amour de ma vie m'a abandonnée. Déchiré par la mort de son fils, perdu devant l'atrocité de cette tragédie qui lui avait également volé son père, il était tout simplement parti. Et il n'est pas revenu depuis. Il m'a abandonnée dans cette douleur, dans cette tristesse. Nous étions ensemble depuis mes seize ans. Couple modèle, quoique inattendu, notre amour durait. Quand je tombai enceinte à l'âge de 19 ans, notre famille nous laissa peu à peu tomber, prétexant que nous n'étions pas fait pour être parents. Heureusement, il hérita d'un grand appartement. Nous avons bien vite emménagé dans ce nid qui devint nôtre, au coeur de NY. Endroit qui nous avait tout de suite plu à tous les deux, malgré notre habitude des petits quartiers. La naissance de notre fils emplie notre vie de bonheur. Jamais j'aurai cru un bonheur aussi fort possible. Et pendant deux ans, nous vécûmes une vie paisible et pleine de surprises. Notre amour ne s'est jamais estompé. Puis, il y a eut cette tragédie. La vie de milliers de gens s'est envolée en un éclat. La vie de notre fils. Coup fatal. Il m'abandonna dans ma tristesse. Famille, amis, proches ne surent combler l'espace vide que laissa le départ de ces deux être aimés dans ma vie.
Là haut. J'aurais voulu être là haut avec lui. "Tu m'entends ? Il sera toujours dans ton coeur." Je serrai les dents. Je secouai la tête. J'inspirai. Puis expirai. "James! Arrêtes avec tes conneries. Je me fiche que de là haut il me regarde. Je m'en fiche James. Grayer est. Grayer est.. est. est mort. Mort James. Je.. Je ne sais pas qui faire, je.. James." J'éclatai de nouveau en sanglots. Je laissai tomber le téléphone, dans un bruit sourd, puis me laissai à mon tour tomber au sol, y déversant un flot de larmes. Une bombe venait d'exploser en moi. Couchée sur le sol, en larmes, j'entendais du récepteur les appels de mon frère, mais je n'avais plus le courage de lui parler. "Gulliver? Gulliver.." La communication coupa. Il avait compris que je ne pouvais plus lui parler, que j'en avais plus le courage. Je n'avais plus le courage de rien. (...)
Je n'avais plus le courage de rien. Deux ans durant, je n'avais plus le courage de vivre. J'étais une épave. J'étais l'ombre de moi-même. Et aujourd'hui, âgée de 24 ans, je me permettais enfin de vivre. De revivre. Et c'est en entrant dans cette pièce que je m'étais interdite depuis sa mort que je me redonnais cette chance. Un vent d'espoir souffla. Un vent de nouveau départ.
Dernière édition par Gulliver Redwald-Forbes le Mer 8 Sep - 20:46, édité 17 fois
Morgan Mariott MOE ☂ but no one can't put out a fire when it looks like you
Sujet: Re: GULLIVER ❥ Sometimes, people just aren’t who you thought they were. Mar 7 Sep - 16:04
J'avais pas vraiment le choix quelqu'un l'a prise et Joanie à réussit à me convaincre enfin c'est une grande première et la seule et unique exception que je ferais je me sens déjà en manque ahah . Puis c'est toi la folle !
Charlie A. Blackwood
Messages : 174 Date d'inscription : 06/09/2010 Crédits : Avatar • Psychozee / Gif • damn good
♣ ON THE ROAD ! ♠ Emploi: Infirmière ♠ Adresse: 845 Upper East Side ♠ Relations:
Sujet: Re: GULLIVER ❥ Sometimes, people just aren’t who you thought they were. Mar 7 Sep - 16:12
Le prénom Bienvenue !
Pandore C. Atwood
Messages : 74 Date d'inscription : 06/09/2010 Crédits : Cristalline
♣ ON THE ROAD ! ♠ Emploi: ♠ Adresse: Upper West Side. ♠ Relations:
Sujet: Re: GULLIVER ❥ Sometimes, people just aren’t who you thought they were. Mar 7 Sep - 17:25
Bienvenue (:
Cathy Blackfield DON'T BE AFFRAID TO CARE ♣For every step in any walk i'll be your guide.